Russie: Accusé d'avoir diffamé le président tchétchène, il est... acquitté
Mis à jour le 14.06.11 à 22h25
Inattendu. Un tribunal moscovite a acquitté mardi Oleg Orlov, dirigeant du groupe de défense des droits de l'homme Memorial, qui était accusé d'avoir diffamé le dirigeant tchétchène pro-russe Ramzan Kadirov.
Cette décision a surpris les observateurs étrangers, qui reprochent fréquemment à la justice russe de se plier aux injonctions du pouvoir politique.
Le tribunal a estimé qu'Orlov, qui avait jugé Kadirov responsable de l'assassinat de la militante des droits de l'homme Natalia Estermirova en 2009 à Grozny, n'avait fait qu'exprimer une opinion personnelle, sans accuser le dirigeant tchétchène d'implication directe dans ce crime.
Lors d'un précédent procès au civil en 2009 dans la même affaire, Kadirov avait obtenu des dommages et intérêts. Cette fois-ci, au pénal, Oleg Orlov risquait trois années de prison s'il avait été jugé coupable.
Les avocats de Kadirov ont annoncé qu'il ferait appel de la décision du tribunal de Moscou.
Cette décision a surpris les observateurs étrangers, qui reprochent fréquemment à la justice russe de se plier aux injonctions du pouvoir politique.
Le tribunal a estimé qu'Orlov, qui avait jugé Kadirov responsable de l'assassinat de la militante des droits de l'homme Natalia Estermirova en 2009 à Grozny, n'avait fait qu'exprimer une opinion personnelle, sans accuser le dirigeant tchétchène d'implication directe dans ce crime.
Lors d'un précédent procès au civil en 2009 dans la même affaire, Kadirov avait obtenu des dommages et intérêts. Cette fois-ci, au pénal, Oleg Orlov risquait trois années de prison s'il avait été jugé coupable.
Les avocats de Kadirov ont annoncé qu'il ferait appel de la décision du tribunal de Moscou.
Le principe de cette série est de revenir et d’enquêter sur les crimes qu’ils ont commis, de raconter leur cavale mais aussi de retrouver ceux qui les ont côtoyés : témoins directs, victimes, membres de leur famille, complices. Chaque documentaire est complété par un débat animé par Nicolas Poincaré.
Au sommaire de ce nouveau numéro, « Qui a tué Natacha ? » réalisé par Mylène Sauloy qui a reçu en mars 2011 le Grand Prix de l’Organisation Mondiale contre la torture décerné dans le cadre du 9ème festival du Film et Forum International sur les Droits Humains de Genève.
Grozny, quartier Hippodrome, 15 juillet 2009.... Une femme est enlevée devant son domicile ; quelques heures plus tard, son corps sans vie est retrouvé au bord d'une route, à quelques dizaines de kilomètres. Elle s'appelle Natacha Estemirova. Journaliste, défenseure des droits de l'homme à l'association Memorial, elle avait succédé à Ana Politkovskaya, son amie journaliste russe tuée trois ans plus tôt...
Assassinées toutes deux par balle. Et toutes deux menacées de longue date ... par le président tchétchène Ramzan Kadyrov, que Poutine a installé à la tête du pays.
Enquête en Tchétchénie, en Russie et en Angleterre sur le système mis en place par Poutine pour supprimer toute voix dissonante qui a déjà coûté la vie à 25 journalistes et à de multiples opposants... Ce même système qui couvre Kadyrov, accusé de multiples crimes.
Enquête également sur la mort annoncée de Natacha Estemirova, qui dévoile le courage et les vies multiples d'une femme exceptionnelle.
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